En Haïti, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), porté par une majorité de la classe politique active, représente une lueur d’espoir pour sortir le pays de l’instabilité politique et sociale. Cependant, les récents événements, marqués par l’alliance entre des figures politiques de premier plan comme Claude Joseph et Liné Balthazar avec la “Coalition Viv Ansanm”, dirigée par le chef de gang notoire “Barbecue”, démontrent que, parfois, la quête de pouvoir révèle les véritables intentions. Les masques sont tombés, et une fois encore, qui se ressemble s’assemble.
L’initiative de ces politiciens de s’allier avec des gangs, sous prétexte de proposer une solution politique, illustre un désespoir profond et une absence totale de moralité dans la gestion de la crise. Au lieu de soutenir les efforts du Conseil Présidentiel de Transition, une institution qui, malgré ses défis, ces acteurs choisissent de pactiser avec des criminels.

Cette alliance démontre non seulement leur incapacité à jouer un rôle constructif dans la reconstruction du pays, mais aussi leur mépris envers la souffrance des citoyens. En s’alignant avec “Barbecue” et ses factions armées, connus pour terroriser les quartiers populaires, ces politiciens montrent clairement qu’ils privilégient leurs intérêts personnels et politiques au détriment de la nation.
Le CPT, représente aujourd’hui une structure ayant la légitimité relative pour organiser la transition politique et amorcer des réformes nécessaires. Pourtant, cette initiative est constamment fragilisée par des alliances comme celle Claude Joseph, Liné Balthazar, André Michel, Rosny Cadet et de la “Coalition Viv Ansanm” 《Gang G9》. Ces manœuvres sapent les efforts collectifs de stabilisation et jettent un doute sur l’intégrité de la classe politique haïtienne.
L’objectif de capoter le CPT à travers cette alliance avec des gangs expose une soif désespérée de conserver le pouvoir ou de récupérer des privilèges perdus. En ce sens, cette manœuvre peut être perçue comme une trahison des efforts de transition et, plus largement, du peuple haïtien.

Une alliance entre crime et politique
Cette situation met en lumière une réalité alarmante : la frontière entre politique et criminalité en Haïti devient de plus en plus floue. Quand des politiciens légitimes partagent une table avec des criminels notoires, cela montre à quel point la gouvernance est devenue un théâtre où la morale et l’éthique sont absentes. Les gangs, qui contrôlent déjà plusieurs zones clés du pays, se retrouvent désormais institutionnalisés grâce à cette alliance.
Il est particulièrement choquant de constater que des figures politiques, censées être des gardiens de la démocratie, choisissent de renforcer des structures criminelles au lieu de travailler à leur démantèlement. Cette collusion met en péril non seulement le processus de transition, mais aussi la possibilité de rétablir un État de droit en Haïti.
Les masques sont tombés
Dans ce contexte, la conclusion s’impose d’elle-même : les masques sont tombés, et qui se ressemble s’assemble. Claude Joseph, Liné Balthazar et les autres signataires de cette proposition ont montré leurs véritables visages. Loin d’être des leaders visionnaires ou des défenseurs de la démocratie, ils apparaissent comme des opportunistes prêts à s’associer avec n’importe quel acteur, même les plus violents, pour satisfaire leurs ambitions.
Cette alliance démontre une absence totale de vision pour le pays et un mépris profond pour les citoyens haïtiens. En unissant politique et criminalité, ils fragilisent encore davantage un État déjà en ruine.
Cette trahison flagrante offre une opportunité unique à la société civile et à la communauté internationale pour exiger des réformes et dénoncer les pratiques qui alimentent l’instabilité. Les citoyens haïtiens méritent une gouvernance basée sur l’intégrité, la justice et la transparence, non sur des alliances opportunistes entre politiciens déchus et criminels.
Les masques sont tombés. Cette alliance montre que, dans la quête de pouvoir, certains politiciens haïtiens ne reculent devant rien. En osant parapher une proposition avec des gangs armés, Claude Joseph, Liné Balthazar et leurs complices ont franchi une ligne rouge. Le pays et le peuple ne doivent jamais oublier leurs noms. Ces acteurs doivent être définitivement jetés dans la poubelle de l’Histoire pour trahison à la nation et au peuple haïtien.
Ce peuple, qui endure déjà sur toutes les formes les violences des gangs armés, n’a pas besoin de politiciens prêts à s’allier avec leurs bourreaux. Les déplacés, chassés de leurs foyers ; les kidnappés, dépouillés de leurs biens et contraints de payer des rançons qu’ils ne possèdent pas ; les entrepreneurs, décapitalisés et ruinés ; la diaspora, qui a perdu les biens acquis à la sueur de leur front : tous ces groupes sont les victimes directes de ces alliances honteuses.
Qui se ressemble s’assemble, mais l’avenir de ce pays ne peut être construit par des traîtres et des criminels. Le peuple doit s’unir pour rejeter ces pratiques et exiger des dirigeants qui incarnent la justice, la dignité et la vision d’une Haïti où règnent la paix et la prospérité. Ces politiciens, par leur trahison, ont montré qu’ils ne méritent pas leur place dans le futur de la nation.